Les enfants du diable - Avignon OFF 2024

 

C'est une pièce qui aborde un sujet méconnu de l’histoire de la Roumanie lors du règne maléfique du couple Ceaucescu .

 

Ils décidèrent de relancer l’activité démographique du pays en interdisant l’avortement et la contraception.

 Des amendes pleuvaient sur les citoyens s' ils n’avaient pas au moins 5 enfants par foyer. Une sélection au précipice de l’horreur en découlait , les enfants handicapés étaient mis de côté et envoyés dans des orphelinats où ils ne recevaient ni les bons soins qui leur étaient nécessaires pour vivre , ni l’amour que chaque enfant devrait recevoir pour se construire. 


Clémence Baron , l’actrice qui joue Veronica et l’auteure de la pièce a puisé dans son histoire personnelle , celle de sa sœur pour nous présenter ce bijou d’humanité et de sensibilité. 

Le texte est puissant , les scènes nous tiennent en haleine et l’émotion s’intensifie au cours de chacun des dialogues entre Nikki (le frère resté en Roumanie) et Veronica (la sœur adoptée en France) . 

Leur sœur Mirela vient de mourir et sa présence nous est symbolisée par une délicate lumière sur scène qui interviendra ponctuellement au milieu des échanges entre son frère et sa sœur. 

C’est une fratrie disloquée et rongée de l’intérieur qui se débat sur le plateau. Elle hurle sa blessure primitive , celle qu’elle n’arrive pas à réparer , qu’il semble impossible à panser.

“Rester en mouvement c’est vivre - vivre c’est rester en mouvement” sont des mots qui résonnent comme une prière dans la bouche de Veronica. 

Le public a certainement dû recevoir cette prière jusqu’au bord du cœur , les larmes coulent sur ses joues et il se lève lorsque le rideau tombe. 

La pièce se joue du 3 au 21 juillet au théâtre de l’Oriflamme , à 11h30 , relâche les 8 et 15 juillet. 

Crédits photos : Philippe Hanula 

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