J'aurais dû m'appeler Aïcha ou l’identité française en question

Samedi 21 octobre avait lieu la conférence gesticulée de Nadège De Vaulx organisée par la LDH.





L’auteure et interprète nous questionne sur notre rapport à notre identité , comment cela résonne au creux de notre histoire familiale.
La Guerre en Algérie comme fil d’Ariane tout au long de cette pièce, des faits d’histoire qu’on n’aborde pas dans les programmes scolaires , silences assourdissants pendant des décennies de la part des politiques, des proches , de la famille.
Nadège se révolte et enquête.
Pourquoi Chirac plutôt que Mitterrand ?
Médecin après un bac littéraire ?
Les larmes sont au bord des sourires et les sourires se noient dans des rires, la salle est pleine , elle ressemble à la France que Nadège décrit et à celle que l’on aime.
Cette conférence a été créée pour briser le silence et cesser les questionnements tortueux.
Il est question de honte, de famille , de filiation , d’héritage , d’Histoire en somme.
Ce projet a pour but d’encourager chaque personne riche de cette pluralité à se questionner se chercher , se perdre et se retrouver.
Notre histoire est notre ADN.
L’échange qui a suivi en présence de l’historien spécialiste du colonialisme a confirmé cette volonté collective d’obtenir des réponses sur cette histoire qu’on n’étudie pas à l’école.
Sur ces mêmes bancs d'école , ce sont nos enfants , tous les enfants de notre pays qui voient leur histoire reléguée au second plan et plus souvent pas abordée du tout.
Les témoignages ont été riches et captivants, c’est jusqu’à la tombée de la nuit que nous nous sommes écoutés , avec nos différences et notre humanité.
Ce moment était précieux , figé dans le temps et dans ma mémoire. Il m’a réconfortée et permit d’entrevoir un avenir heureux et riche de chacun de nous.
Cette conférence gesticulée a pour vocation d’inciter d’autres personnes à passer de l’autre côté , sur le devant de la scène pour partager ses mémoires plurielles , ses histoires.

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